Texte par Casey Beal
Alyson Morgan trouve la grâce d'une vie simple et paisible dans de nombreux domaines. En tant qu'écrivaine, herboriste, mère, cultivatrice, photographe et membre d'une petite communauté rurale, elle a appris que nos liens avec les autres et avec la terre sont des outils sacrés pour la guérison, l'apprentissage et la résistance.
Morgan dirige une pharmacie en ligne, pour laquelle elle assure une présence remarquée sur les médias sociaux, et un site web, où elle publie un journal de réflexions approfondies. Sa mission, selon son site, est d'aider les gens à se défaire du système capitaliste mondial par «des actions petites mais tangibles, comme suspendre le linge pour le faire sécher, maintenir un tas de compost, ou savoir d'où vient sa nourriture». Les articles de son journal abordent ces thèmes dans une prose invitante, poétiquement accessible, qui met l'accent sur une vie saisonnière simple et la prise de conscience des nombreuses facettes de la vie courante.
Lorsque de notre premier appel vidéo, Alyson Morgan est chez elle, dans la région de Driftless, dans le Wisconsin, et le printemps commence à montrer son visage, même si l'hiver est encore bien présent dans le paysage rural. Au moment où nous discutons, une lumière naturelle froide, mais constante remplit sa chambre, qu'elle complémente avec la chaleur de sa sincérité et de sa réflexion candide.
« C'est un rythme plus lent. Les gens ici s'intéressent vraiment à la communauté. C'est ici que se trouve [la coopérative agricole] Organic Valley, et il y a une histoire très riche de cultivateurs biologiques, d'artistes et de personnes qui souhaitent vraiment vivre de certaines de leurs valeurs. »
Morgan et sa famille ont quitté la Californie du Nord pour s'installer dans le Wisconsin en 2013, en s'acclimatant progressivement de la vie en appartement, à la ville de Milwaukee, puis à un mode de vie rural. Ils décidèrent de voir ce que cela donnerait de rejoindre la communauté, de vivre en milieu rural, de cultiver des aliments et des médicaments, et de créer un lien avec la terre. Ils achetèrent un petit chalet qui avait appartenu à un herboriste et essayèrent de faire pousser des végétaux et d'élever des poulets. Ils se familiarisèrent avec le rythme des saisons. Après quelques années d'immersion dans cette vie, ils étaient prêts à faire le saut pour devenir propriétaires.
« C'est un rythme plus lent. Les gens ici s'intéressent vraiment à la communauté. C'est ici que se trouve [la coopérative agricole] Organic Valley, et il y a une histoire très riche de cultivateurs biologiques, d'artistes et de personnes qui souhaitent vraiment vivre de certaines de leurs valeurs. »
«Je pense qu'il y a quelque chose de vraiment spécial dans le fait d'avoir l'opportunité d'établir un lien avec la terre, surtout en tant que personne qui n'a pas grandi en en possédant une ou en développant ce genre de racines très ancrées. Il y a quelque chose de transformateur dans le fait d'apprendre à connecter avec la terre, à en être gardien et à prendre soin d'une parcelle.»
Ils décidèrent d'acheter un terrain et d'y construire une maison, en faisant appel à des artisans de la communauté et en utilisant des matériaux issus de sources durables. Leur intention était de construire une structure ayant une empreinte environnementale minimale et capable de braver l'épreuve du temps. En fin de compte, le déménagement était un moyen pour les Morgan de vivre d'une manière qui réponde aux défis sociaux et écologiques urgents de notre époque.
«Je crois que de penser que les choses vont changer écologiquement parlant influence fortement mon processus de réflexion, et j'essaie de penser à la façon de construire une maison, un espace, une communauté qui seront résilients à cela dans le futur.»
«Je pense à l'héritage que nos enfants recevront avec les changements climatiques et les systèmes sociaux tels qu'ils existent aujourd'hui. Et à la façon dont je peux construire un espace dans lequel je peux inviter mes amis, ma famille et ma communauté, afin de les élever et de les nourrir.»
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*Ici adapté pour le web. Tu peux lire l'article complet dans le quatrième numéro du Magazine Growers & Co.