Texte par Suleyka Montpetit

 

Aller à la rencontre des mondes naturels invisibles à l’oeil nu et sensibiliser la population à des enjeux environnementaux de première importance, telle est la mission que s’est donnée Noé Sardet. Après avoir fait le tour de la planète pour mettre en lumière la vie du plancton dans les océans, Noé tourne aujourd’hui son appareil photo vers la vie des sols et met des images poignantes sur la nécessité de soutenir l’agriculture régénératrice. 

« Plus il y a de vie dans le sol, de champignons, de micro-organismes, d’insectes, de vers, plus le sol est riche. Et plus le sol est riche, plus celui-ci va capter et stocker le carbone présent dans l’air. Il faut aller voir de tout près, en tout petit, pour comprendre la complexité de cet univers et en témoigner ! »

Né dans les Alpes, en France, d’un père biologiste et d’une mère vidéaste, Noé Sardet, grâce à l’amour de la montagne, trouve un créneau de carrière qui lie l’art, la science et la nature : « Je faisais beaucoup de snowboard et de randonnée dans les Alpes lorsque j’étais adolescent. J’ai toujours préféré la montagne aux jeux vidéos et, comme ma mère était vidéaste, j’ai commencé très jeune à manipuler des vieilles caméras Super 8, à faire de l’animation et à utiliser du film argentique. J’ai ensuite continué à l’université en étudiant l’audiovisuel et la communication, ce qui m’a permis de réaliser mes premiers films d’action de snowboard. Filmer était finalement la meilleure excuse pour profiter du plein air, être dans la nature et développer mes compétences de vidéographe dans des lieux exceptionnels. » 


Noé arrive au Québec en 2007 et rencontre Sharif Misrak. Ensemble, ils fondent la maison de production Parafilms : « Sharif venait d’acheter un appareil photo DSLR qui était léger, de très bonne qualité, pouvant faire de superbes photos et vidéos. Pour nous, c’était révolutionnaire ! C’est lorsque nous expérimentons la macrophotographie que mon père, qui avait toujours fait de l'imagerie avec des microscopes, décide de se joindre à notre projet. C’est comme cela qu’a vraiment commencé la collaboration entre scientifiques et cinéastes. Celle-ci a donné lieu à notre première série, Les Chroniques du Plancton, narrant l’expédition Tara Ocean au cours de laquelle nous avons navigué autour du monde pour étudier le plancton marin. »


Très souvent invisible à l’oeil nu, le plancton est à l’origine de la vie sur Terre et représente la plus grande biomasse marine de la planète. 

 

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*Ici adapté pour le web. Tu peux lire l'article complet dans le troisième numéro du Magazine Growers & Co.
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